Arkea REIM complète son offre avec le lancement de la SCPI MomenTime. Entretien avec Yann Videcoq, son directeur général.
Profession CGP : Pour quelles raisons avez-vous décidé de créer MomenTime ?
Yann Videcoq : Avec MomenTime, notre volonté est de répondre à la demande de nos investisseurs en proposant un véhicule complémentaire à la SCPI Transitions Europe et de pouvoir capter les opportunités de marché sur d’autres zones géographiques, en particulier la France et le Royaume-Uni, mais aussi d’autres pays en dehors de la zone euro. Ainsi, Transitions Europe investit sur la zone euro en dehors de la France, principalement l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et l’Irlande, tandis que MomenTime se positionnera sur la France (30 à 40 %), l’Angleterre (20 à 25 %) et d’autres pays comme ceux du nord ou encore la Pologne (pas plus de 10 % par pays). Ce sont finalement deux produits complémentaires ; deux pièces qui s’emboîtent parfaitement.
La SCPI MomenTime vise également à investir sur des niveaux de rendement attractifs car nous sommes sur un momentum de marché propice à l’achat. Par exemple, nous allons prochainement acquérir un bien pour un rendement de 8 %.
D’un point de vue sectoriel, la stratégie de cette nouvelle SCPI se veut également diversifiée : bureaux, life science, logistique, éducation, locaux d’activités… Les objectifs à long terme sont de délivrer un rendement de 5,5 à 6 % (7,5 % pour 2025) et un TRI à dix ans de 6 %.
Notre dynamique de collecte nous incite donc à lancer ce nouveau véhicule labellisé ISR pour investir dans de bonnes conditions.
Quelles sont les conditions d’investissement ?
Nous avons souhaité simplifier les choses : les conditions de souscription sont donc identiques à celles de Transitions Europe. Le prix de la part est de 200 euros, avec un minimum de souscription de cinq parts (soit 1 000 euros). Les coûts se composent notamment de 10 % de commission de souscription et 10 % de frais de gestion. Les souscriptions sont digitalisées avec la possibilité d’investir de façon programmée, en démembrement, réinvestissement des dividendes…
A partir du 2 janvier et jusqu’à fin janvier, une période sponsor est ouverte avec un prix de part fixé à 190 euros, dans la limite d’une enveloppe de 20 millions d’euros.
Quel bilan pouvez-vous tirer de l’année 2024 pour Arkéa REIM ?
Il est très positif car, dans un contexte de marché difficile, nous nous plaçons en tête des collecteurs. Nous devrions finir l’année entre 630 et 650 millions d’euros de collecte, dont plus de 400 millions d’euros pour Transitions Europe qui devrait délivrer un rendement supérieur à 7,5 % cette année et 7 % en 2025. Ce niveau de collecte est d’autant plus profitable pour nous et nos investisseurs que la période est propice à l’investissement. D’ailleurs, toute notre collecte est aujourd’hui déployée, et ce toujours avec la volonté de constituer un portefeuille très diversifié. Ainsi, la taille unitaire moyenne des biens composant le patrimoine de Transitions Europe est limitée à 15 millions d’euros. L’importance de la granularité du portefeuille est en effet l’un des principaux enseignements que nous avons pu tirer de la crise qui a secoué le marché de la pierre-papier.
Notre collecte est aussi positive sur nos SCI Territoires Avenir (125 millions d’euros) et Silver Avenir (40 millions d’euros) ce qui est une exception sur le marché des UC immobilières. Ces fonds vont délivrer une performance comprise entre 4 et 5 % cette année, sans décrochage des valeurs.
Au final, Arkéa REIM a dépassé les 2 milliards d’euros d’encours depuis novembre dernier, avec des capitalisations de 870 millions d’euros pour Silver Avenir, plus de 500 millions d’euros pour Transitions Europe, environ 490 millions d’euros pour Territoires d’Avenir et deux clubs deals de 240 millions d’euros environ au total.
