Retrouvez la dernière analyse de Paul Jackson, responsable mondial de la recherche en allocation d’actifs et András Vig, stratégiste multi-actifs chez Invesco, sur l’allocation mondiale pour le 4ème trimestre 2023. Points importants
L’économie mondiale décélère, mais les actifs cycliques (1) se comportent comme s’ils se trouvaient dans un cycle de croissance économique.
Nous avons introduit les prêts bancaires au sein de notre modèle et pensons également que les obligations d’État pourraient bien se comporter car les taux reculent.
Nous privilégions les marchés émergents dans la plupart des catégories d’actifs, renforçant ainsi le risque de notre positionnement.
Extrait Introduction des prêts bancairesNous pensons que l’économie mondiale devrait continuer de décélérer, alors que le récent comportement des actifs correspond à celui observé lors d’une phase d’accélération économique. Nous restons donc prudents et anticipons une période de consolidation des actifs cycliques.
Dans le cadre de notre modèle d’allocation d’actifs, nous allégeons notre exposition au secteur du haut rendement (HY) à neutre, tout en renforçant les obligations d’État (qui demeurent sous-pondérées) et en introduisant une position surpondérée aux prêts bancaires. Cette prudence est contrebalancée par le maintien d’un biais géographique en faveur des actifs des marchés émergents (ME).
Nous introduisons les prêts bancaires au sein de notre modèle d’allocation d’actifs avec une surpondération de 6 % (contre une position neutre de 4 %). Nous considérons les prêts bancaires comme une catégorie intermédiaire entre la trésorerie (avec une duration proche de zéro) et le haut rendement (accompagné d’un risque de défaut). On peut s’attendre à ce que la classe d’actifs sous-performe le haut rendement une fois que les banques centrales auront abaissé les taux, mais la comparaison des valorisations favorise, à notre avis, les prêts bancaires pour le moment.
Nos projections pour les 12 prochains mois sont étayées par les hypothèses suivantes :La croissance du PIB mondial ralentira, puis se redressera
L’inflation mondiale baissera, mais restera au-dessus des objectifs de nombreuses banques centrales
Les grandes banques centrales occidentales approchent de la fin de leurs cycles de resserrement monétaire
Les rendements des obligations d’État de long terme seront mitigés ; les courbes de rendement se pentifieront en 2024
Les spreads de crédit s’élargissent aux États-Unis, mais sont en demi-teinte en Europe et les défauts de paiement s’inscrivent en hausse
Les spreads des prêts bancaires sont stables, mais les défauts augmentent
La croissance des dividendes des REIT et des actions se modère et les mouvements des rendements sont contrastés
Les prix des matières premières baissent avec le ralentissement de l’économie mondiale (à l’exception de ceux des produits agricoles)
L’USD s’affaiblit car le cycle de durcissement monétaire de la Fed touche à sa fin
Les spreads HY se resserrent de nouveau, ce qui nous semble étrange en période tassement économique. Nous tablons sur un nouvel élargissement des spreads et sur une hausse des défauts, auxquels s’ajoute une sous-performance des actifs à haut rendement par rapport aux autres actifs obligataires lorsque la réserve fédérale américaine commence à assouplir sa politique monétaire ou à abaisser ses taux d’intérêt.
Dans le même temps, nous relevons notre exposition aux obligations d’État (de 20 % à 22 %), même si nous restons sous-pondérés par rapport au taux neutre de 25 %. Les rendements ont progressé ces trois derniers mois et nous constatons que les obligations d’État ont tendance à afficher de bonnes performances lorsque la Fed commence à assouplir sa politique.
Au niveau régional, nous apprécions les marchés émergents (spreads attrayants), mais nous sommes neutres sur le Royaume-Uni et sommes sous-exposés au Japon et à la zone euro.
Nous sommes surexposés aux États-Unis et à l’Europe. La part de l’immobilier (REIT) peut vous sembler réduite (de 10 % à 5 %), mais elle résulte simplement d’une réduction de l’allocation neutre (de 8 % à 4 %), qui nous a permis d’inclure la classe d’actifs des prêts bancaires. Nous restons donc surpondérés, même si nous avons procédé à quelques modifications régionales (en ajoutant le Japon et la zone euro et en allégeant la pondération des États-Unis et des pays émergents).
Notre modèle conserve son exposition maximale à la trésorerie (10 % contre un taux neutre de 2,5 %). Les banques centrales ont continué à relever leurs taux et nous pensons que la trésorerie offre désormais un potentiel de rendement honorable et des caractéristiques de diversification attrayantes.
Nous envisageons également l’or à titre d’actif de diversification. Le métal jaune a toutefois affiché un si beau parcours que nous doutons qu’il puisse supporter un prix beaucoup plus élevé. Nous le maintenons donc à zéro. Nous maintenons également l’allocation plus large aux matières premières à zéro, conséquence de l’affaiblissement cyclique attendu et des prix que nous trouvons trop souvent élevés. Nous maintenons notre surpondération de 18 % de la catégorie investment grade (IG) contre un taux neutre de 10 %. Nous tablons effectivement sur de meilleurs rendements que ceux des obligations d’État ou des obligations à haut rendement. Nous notons également que le secteur IG a tendance à se comporter relativement bien lorsque la Fed commence à assouplir ses taux.
Les marchés émergents sont notre région de prédilection, mais nous apprécions également les titres IG américains et britanniques. Nous n’avons pas modifié l’allocation aux actions et restons sous-pondérés avec une allocation inchangée à 34 %. Nous sommes surpris par les gains enregistrés récemment compte tenu du ralentissement des économies et de la hausse des rendements obligataires.
Nous continuons de surpondérer les actions des pays émergents (en particulier la Chine) et demeurons fortement sous-exposés aux États-Unis (12 % contre une position neutre de 25 %). Nous réduisons notre exposition au Japon à sous-pondérer (après de solides performances) et ajoutons la zone euro (surpondération). Au niveau régional, nous privilégions les actifs des marchés émergents, en grande partie parce que nous pensons qu’ils sont bon marché, mais aussi à titre de couverture au cas où l’économie mondiale se porterait mieux que prévu. Enfin, nous tablons sur la vigueur du yen et conservons une couverture partielle du dollar en yen.
Références
Les actions cycliques ont tendance à être recherchées lorsque l’économie se porte bien. Citons, par exemple, les restaurants, chaînes, compagnies aériennes, constructeurs automobiles.Pour lire l'analyse dans son intégralité (en anglais), cliquez ICI.
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