Les marchés ont vécu un mois de juin très difficile en raison des craintes suscitées par le durcissement des politiques monétaires et leur impact sur la croissance.
Confrontées à l’envolée des prix à la consommation qui érode le pouvoir d’achat des ménages, les banques centrales ont confirmé leur volonté d’intervenir aussi vigoureusement que possible. La Réserve fédérale américaine (Fed) a ainsi relevé, pour la troisième fois de l’année, ses principaux taux directeurs. Les dernières statistiques économiques ne prêtent guère à l’optimisme. Aux Etats-Unis, les dépenses des ménages ont reculé en mai pour la première fois de l’année tandis que la confiance des consommateurs a atteint en juin un plus bas historique. Résultat, l’indice américain S&P500 accuse son plus mauvais premier semestre depuis 50 ans. Les marchés européens s’affichent également nettement dans le rouge.
Sur le marché obligataire, l’agressivité des Banques centrales a provoqué, lors de la première quinzaine de juin, une remontée globale des rendements des dettes souveraines. Le taux 10 ans américain a ainsi testé mi-juin le seuil de 3,5%, soit son plus haut niveau depuis début 2011. La tension a été plus forte encore sur les dettes des États les plus endettés, Italie en tête. Face au risque de « fragmentation » 1des marchés obligataires de la zone euro, la banque centrale européenne (BCE) a été contrainte de promettre en urgence la mise en place de nouveaux outils de soutien pour interrompre l’écartement des spreads2 souverains en zone euro. Dans cet environnement aussi incertain que volatil3 , le marché des obligations d’entreprises a également creusé ses pertes.
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