En bref
Stabilité et durabilité de la croissance économique paraissent dicter le nouveau ton politique des dirigeants chinois.
On s’attend à un attrait accru pour la Chine, les bénéfices des entreprises et les données macroéconomiques reflétant l’effet de la fin du «zéro covid» sur la confiance des consommateurs chinois.
Les investisseurs ont à nouveau la possibilité de se concentrer sur les fondamentaux des entreprises, qui, selon nous, sont le moteur d’une performance à long terme des actions.
La peur de manquer une info, dite FOMO pour fear of missing out, n’est pas systématiquement liée aux actions chinoises. Cependant, le retour à la «normalité» après la politique «zéro covid» du pays était fortement attendu par le marché après une période ressentie comme très longue. Cet article évalue le buzz autour de la Chine sur la réouverture de la 2e économie mondiale et explique pourquoi les investisseurs sont désormais susceptibles de se concentrer sur les fondamentaux tels que la croissance des bénéfices et la rentabilité.
Un retour en force
Après l’un des pires mois historiques en octobre 2022, les actions chinoises ont effectué un retour en force après la décision du pays d’abandonner sa politique de «zéro covid». En quelques semaines seulement, le sentiment des investisseurs à l’égard de la Chine est passé du plus négatif («faut-il encore investir en Chine?») au plus positif, comme en témoignent les positions significatives prises par les investisseurs sur les actions chinoises.
Les raisons de ce retour sont claires si l’on examine les données. Entre fin octobre 2022 et fin janvier 2023, les actions chinoises se sont envolées avec un rendement de plus de 50 % pour l’indice MSCI China, tandis que l’indice MSCI China A Onshore a progressé de près de 25 %. Les flux d’actions vers le nord en direction des bourses de Shanghai et de Shenzhen ont augmenté de 245 milliards RMB (environ 36 milliards USD) entre fin octobre 2022 et fin février 2023, selon les données compilées par JP Morgan.
Il semble que la FOMO ait été le moteur de ce rebond important dans la classe d’actifs. Si le terme FOMO est assez récent dans notre vocabulaire commun, voir des investisseurs suivre aveuglément la foule pour éviter la peur de manquer une info n’est, en revanche, pas nouveau.
Cependant, ce rebond a été de courte durée, les indices MSCI China et MSCI China A Onshore ayant chuté respectivement d’environ 16 et 7 % entre le 27 janvier et le 20 mars 2023. Un tel virage dans les performances est, selon nous, une réaction normale, vu les inquiétudes persistantes des investisseurs sur l’inflation, le ralentissement économique mondial et les tensions géopolitiques. En outre, nous pensons que la révision à la hausse initiale des actions chinoises a été portée par une expansion de la valorisation (depuis des niveaux très bas) et que la prochaine étape sera menée par les bénéfices des entreprises et la rentabilité.
Économie chinoise: voyons-nous les prémices d’une reprise?
Pour une trajectoire ascendante continue des actions chinoises, les investisseurs chercheront dans les données des preuves de reprise. Que nous disent actuellement les données?
Les données des secteurs manufacturier et des services font penser à une reprise. Le graphique 1 montre l’indice des directeurs d’achat (PMI), publié par le National Bureau of Statistics of China, qui est un indicateur économique majeur. Début mars, l’activité manufacturière a connu sa plus forte progression mensuelle depuis plus de dix ans. Plus loin dans le mois, les données des services et de l’activité de construction ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2011.
L’immobilier a également fourni des nouvelles positives. Le graphique 2 montre que les ventes de logements présentent des signes précoces de stabilisation en février, la valeur des ventes de logements neufs par les 100 plus grands promoteurs immobiliers du pays progressant de 14,9 % par rapport à l’année précédente. Fait important: les prix des logements neufs ont aussi enregistré leur première hausse mensuelle depuis 18 mois.
Mais les investisseurs nationaux manquent encore un peu de confiance en raison de la fragilité de la reprise du secteur immobilier. Vu que le secteur de l’immobilier représente environ 20 % du PIB de la Chine, beaucoup considèrent sa reprise comme essentielle. L’émergence de nouvelles données sur la reprise dans l’immobilier devrait aussi rétablir la confiance des investisseurs nationaux.
Pour accéder à l'intégralité de l'article, cliquez ICI.
Pour accéder au site, cliquez ICI.