Les métaux et minerais sont au cœur d’enjeux économiques, environnementaux, sociaux et géopolitiques planétaires.
Alors que l’Europe tente d’affirmer son indépendance énergétique face à la Russie, de nouvelles questions de dépendance surgissent. Pré-guerre, la Russie constituait le principal fournisseur d’hydrocarbures de l’Union Européenne : environ 40% des importations de gaz, 20% des importations de pétrole, et 70% des importations de charbon thermique. La réponse de l’Union Européenne, au travers du plan RePowerEU, implique l’électrification croissante de l’économie (en particulier du chauffage, de la mobilité et de l’industrie) et une accélération du développement d’énergies renouvelables. Entrent alors en jeu d’autres considérations géopolitiques, environnementales et sociales.
On considère qu’il existe plus de 4 000 minéraux différents, dont beaucoup contiennent des éléments métalliques. Les métaux sont des substances élémentaires, tels que l’or, l’argent et le cuivre, qui sont sous forme cristalline lorsque solide et se rencontrent naturellement dans les minéraux. Devenus essentiels à la vie moderne, les métaux et minerais revêtent aujourd’hui un caractère stratégique d’autant plus important qu’ils sont présents dans de nombreuses technologies de la transition, notamment celles liées aux énergies renouvelables et à l’électrification des transports.
Face à l’hégémonie chinoise en la matière, quid de la stratégie de l’Union Européenne pour diversifier son approvisionnement et réduire sa dépendance ? Comment réduire l’impact environnemental et social du secteur ?
La transition énergétique fait exploser la demande de minerais et métaux
Métaux et minerais, indispensables au déploiement des technologies vertes
Les métaux ayant pour caractéristique d’être de bons conducteurs d’électricité et de chaleur, on les retrouve donc dans bon nombre de technologies, et leur usage devrait augmenter d’autant plus significativement dans le contexte de la transition énergétique. Les technologies comme les réseaux électriques, les panneaux photovoltaïques, les éoliennes, les voitures électriques, les batteries de stockage… sont, en effet, très consommatrices de métaux. Par exemple, une éolienne contient du cuivre, du fer, de l’acier, de l’aluminium, du zinc, du néodyme, du dysprosium, du terbium. Une voiture électrique requiert 6x plus de métaux qu’un véhicule conventionnel. L’éolien offshore requiert 10x plus de métaux que les centrale à gaz. Selon l’ADEME, une éolienne consomme 17 kg de terres rares et une voiture électrique, 5 à 9 kg de cobalt.
Le cuivre est également l’un des métaux incontournables de la transition énergétique, que ce soit dans les technologies liées aux énergies renouvelables, ou dans les réseaux de transmission et distribution d’électricité. On le trouve de manière assez abondante dans la croûte terrestre. Le lithium, quant à lui, est présent dans les batteries électriques, tout comme le cobalt et le nickel.
Anne-Claire ABADIE, gérante
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