Depuis quatre ans, 123 Investment Managers accompagne le groupe Rockland dans son développement. Créé par Clément Derock et Frédéric Lalande, fondateurs de l’agence Seenk, ce groupe s’est progressivement diversifié sur la formation post-bac aux métiers du design, de la communication visuelle et de l’art au sens large, en France, mais aussi à l’international. Présentation.
En 2000, Clément Derock (président) et Frédéric Lalande (directeur général) décidaient de créer leur agence de communication et design, Seenk, spécialisée en branding et communication (packaging, publicité, identité de marque…) qui, depuis, a notamment accompagné des sociétés telles que Lacoste, Vinci, Auchan ou encore de grands établissements financiers.
Mais, rapidement, les deux associés ont rencontré des difficultés à recruter des collaborateurs formés aux techniques des nouveaux médias.
Pour répondre à leurs propres besoins, notamment, ils décident de lancer, dès 2001, Intuit Lab, une école d’enseignement supérieur privé formant aux métiers du design et de la communication visuelle (pour les métiers dans la publicité, le packaging, la création Web, l’identité de marque) et qui propose des cursus reconnus par l’Etat allant jusqu’à cinq années après le baccalauréat.
Le groupe baptisé Rockland s’appuie alors sur ces deux activités – après Paris, Intuit Lab ouvre une école à Aix-en-Provence, puis à l’international au Brésil et en Inde, et crée Intuit Pro, un institut de formation continue disposant d’antennes à Paris et Marseille –, Seenk demeurant le cœur d’activité des deux fondateurs.
L’éducation, un marché attractif
Après plusieurs années de développement, Clément Derock et Frédéric Lalande décident, en 2020, de s’appuyer sur un acteur externe pour financer l’accélération de leur croissance. Leur dossier retient alors l’attention d’123 Investment Managers, société de gestion spécialisée dans les actifs privés dirigée par Xavier Anthonioz.
« Rockland est une belle illustration de la typologie de PME que nous accompagnons, confie Isabelle Deby, directrice associée et membre du directoire d’123 IM. En effet, nous nous concentrons sur les entreprises qui réalisent entre 10 et 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec la conviction que, pour les accompagner de façon efficace, nous devons être des experts de leur secteur. Or, depuis une dizaine d’années, nous nous sommes concentrés sur quatre verticales que sont la santé, l’immobilier, les énergies renouvelables et l’éducation. Ce dernier marché est actuellement porteur, au niveau français mais aussi à l’international et, pour un investisseur comme 123 IM, il offre une belle visibilité car il s’appuie sur des cycles longs de génération de chiffre d’affaires. »
Un financement obligataire
Pour les associés, la levée de fonds répondait à trois objectifs. Le premier consistait à sortir du capital de Rockland des associés « dormants ». Le deuxième visait à lancer de nouveaux campus et à opérer sous de nouvelles enseignes, notamment par la réalisation d’opérations de croissance externe. Et, enfin, le troisième était de financer le parc immobilier du groupe.
De son côté, 123 IM décidait alors d’accompagner, seule, la structure en accordant un financement obligataire de 3 millions d’euros sur cinq années. « Souvent, les actionnaires craignent la dilution du capital, reconnaît Isabelle Deby. Néanmoins, ici comme régulièrement, nous ne sommes pas de purs prêteurs, puisqu’avec un système de BSA (bons de souscription d’actions, ndlr), nous sommes, à terme, intéressés à la création de valeur et donc pleinement impliqués dans le développement de l’entreprise. »
Un soutien de proximité
Via un des millésimes de ses FCPR 123 Corporate, la société 123 IM a ainsi accompagné, de façon très étroite, la structure à différents niveaux. D’abord, une première opération de croissance externe est réalisée. Suite à cette levée de fonds, la décision est en effet prise d’acquérir la société Prép’art, une école préparatoire privée en un an aux grandes écoles d’art publiques en France ou en Europe (pour les écoles d’art, de design, de graphisme, d’architecture, d’illustration, d’animation, mais aussi de cinéma) et qui est située à Paris (Ménilmontant) et à Toulouse. « Cette diversification était pertinente et s’inscrivait dans un projet global. On reste dans l’univers de l’art, note Isabelle Deby. Nous avons alors épaulé les associés dans cette première opération de croissance externe : déterminer le bon prix, structurer le financement… »
Par ailleurs, le savoir-faire immobilier des équipes d’123 IM a également joué puisque Rockland a procédé à l’acquisition de locaux à Marseille. « Il s’agissait d’acquérir des bureaux et de les adapter au fonctionnement d’une école. La transformation était donc lourde nécessitant d’importants travaux », précise Isabelle Deby.
123 IM joue également tout son rôle dans la structuration du groupe. Un audit opérationnel a été mené, conduisant à une centralisation de la gouvernance des structures de formation pour une meilleure homogénéisation des pratiques. De même, l’offre de programmes a été redessinée avec une meilleure approche marketing des étudiants et une restructuration des programmes, ainsi que la mise en place de davantage de formations pouvant être suivies en alternance et sur plusieurs années. Isabelle Deby observe : « L’offre était variée avec beaucoup de spécialisations. Nous avons accompagné les associés pour définir une offre plus pointue, reposant sur leurs atouts et, point central, offrant une plus forte employabilité à la sortie des cursus. » En outre, la fonction financière a été réorganisée pour un pilotage plus fin du développement.
Une internationalisation en marche
Enfin, 123 IM a également accompagné le groupe pour l’exportation de l’offre dans d’autres pays, comme au Brésil, à São Paulo, mais aussi l’ouverture d’un second campus en Inde, à Bombay, après un premier campus créé à Calcutta. D’autres ouvertures à l’international sont d’ailleurs prévues, notamment à Dubaï. « Aujourd’hui, l’exportation des formations est la clé du développement de Rockland », confie Isabelle Deby.
Car depuis la levée de fonds, Rockland connaît un important développement avec une croissance de 20 % de son activité. « Les associés de Rockland ont la volonté de poursuivre sur ce rythme et il existe encore un beau potentiel de croissance, se réjouit Isabelle Deby. Ils ont pour eux la vision des employeurs, qui leur permet de concevoir des parcours de formation adaptés aux besoins du marché, et qui assure une bonne intégration des étudiants au marché du travail et une bonne réputation de leurs cursus. Ils sont également innovants, comme en témoigne leur adoption rapide des outils d’intelligence artificielle. »
Chaque année, ce sont donc un millier d’étudiants qui passent sur les bancs des écoles de Rockland et qui diffusent le savoir-faire créatif des deux associés à travers le monde.
