La dynamique baissière des marchés actions observée depuis le début de la semaine se poursuit, notamment pour les indices asiatiques, en nette baisse ce matin. Notons la sous-performance de la Chine (-1,3% pour le Hang Seng), sur fond de difficultés persistantes dans l’immobilier et de chute du promoteur Logan Group (-48%). Sur le marché des changes, l’euro reste sous pression face aux principales devises, et toujours sous la parité face au dollar. En parallèle, les taux souverains américains ont rebondi depuis hier soir (10 ans à 3,03% ce matin). Le Brent a temporairement dépassé le seuil de 100 $/baril hier mais se stabilise juste en deçà ce matin.
Publiés hier matin, les indices d’activité PMI préliminaires du mois d’août en zone euro sont ressortis globalement proches des attentes des investisseurs, ne perturbant pas le mouvement haussier des taux souverains européens de ces derniers jours. Du côté de l’industrie, les indices PMI restent en territoire de contraction signalant qu’un changement de tendance pour l’activité manufacturière reste peu probable pour le moment. Dans les services, la déception est avant tout venu de la France, malgré le fait que le pays fasse partie de ceux bénéficiant de la période estivale (51,0 contre 53 attendu et 53,2 en juillet), emportant alors l’indice PMI composite en territoire de contraction, une première depuis mars 2021 (49,8 contre 51 attendu et 51,7 en juillet). La zone euro est pénalisée par la perte de pouvoir d’achat des ménages mais également par de nombreux facteurs liés au climat.
La remontée des cours de l’énergie se poursuit et la journée d’hier a notamment été marquée par la hausse des prix du pétrole, qui est revenu vers 100 $ le baril de Brent (vs 92 $ à la mi-août). Ceci s’explique surtout par la prise de position de membres de l’OPEP (Arabie saoudite notamment) qui a indiqué que de nouvelles coupes de productions étaient envisagées. Rappelons que ceci intervient dans un contexte de nouvelles favorables quant à la possibilité de parvenir à un accord entre l’Iran et les Etats-Unis, lequel permettrait de remettre sur le marché la production pétrolière iranienne.
N. Kashkari (Fed de Minneapolis) a rappelé que la priorité de l’institution restera la lutte contre l’inflation. Le membre de nature hawkish (i.e. en faveur d’une politique monétaire restrictive) a déclaré hier que le risque de persistance de l’inflation, conjugué à celui d’erreur de prévision de la Fed, pourrait conduire la banque centrale à relever ses taux de manière plus agressive cette année et en 2023. Ces propos ont inversé le mouvement de repli des taux souverains amorcé à la suite de la publication d’indices d’activité PMI très largement en dessous des attentes en août. Par ailleurs, sur le marché immobilier, l’action de la banque centrale continue de porter ses fruits. Sous l’effet du durcissement des conditions financières, la baisse de la demande de logements neufs des ménages se poursuit (réduction des ventes de logements neufs en juillet à 511 k vs 575 k attendu et 585 k en juin).
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