Selon l’Observatoire Nortia pour le premier trimestre, au crépuscule d’une année 2023 qui aura acté un changement de paradigme financier, l’année 2024 commence sous les meilleurs auspices. Portés par des anticipations de baisse des taux, un contexte macro-économique globalement favorable et la bonne tenue de nombreux secteurs, les principaux indices financiers ont maintenu le rythme du dernier trimestre, en présentant leur meilleure performance trimestrielle sur les cinq dernières années.
L’année 2024 démarre ainsi sur une bonne lancée, avec une possible baisse des taux en approche et un contexte économique favorable. Les principaux indices financiers ont maintenu leur élan du dernier trimestre et malgré une période de normalisation des marchés, l'activité économique et financière reste solide.
« Malgré une phase de normalisation des marchés, l’activité économique et financière ne faiblit pas. Dans ce contexte, l’intérêt des investisseurs privés pour les marchés financiers, aussi bien en France qu’outre-Atlantique reste au plus haut. Du bitcoin au marché monétaire, en passant par l’essor de l’intelligence artificielle, les investisseurs restent dans un besoin d’accompagnement et de conseil », détaille Philippe Parguey, directeur général de Nortia.
Assurance-vie : le fonds euros garde l’avantage70% de la collecte brute est à nouveau positionnée sur le fonds euros, comme au dernier trimestre de l’année 2023. L’activité sur le périmètre assurantiel reste ainsi sur des niveaux historiquement haut en ce premier trimestre 2024. Le split de la collecte brute fonds euros/UC (unités de compte) est de nouveau à l’avantage des assureurs, qui ont su tirer profit des conditions et opportunités de marché pour rester compétitif et diriger la collecte sur ce produit, avec leurs offres à taux boostés.
Les produits structurés continuent, eux, de gagner des parts de marché et affichent 40,80% de la collecte UC sur le trimestre. Cette tendance reste toutefois à nuancer, dans la mesure où 5 produits des 70 ayant collectés sur le trimestre concentrent les 2/3 de la collecte réalisée, dans le cadre de dossiers de placement de trésorerie d’entreprise.
Également en progression, les fonds monétaires profitent des flux passés sur ces mêmes dossiers et représentent de ce fait 29,50% de la collecte en UC. Ceci désavantage par conséquent la classe d’actif obligataire, qui ne ressort qu’à 11,80% de la collecte, malgré une hausse de 50% sur les montants collectés en comparaison du T4 2023.
Du côté des actions, la trajectoire empruntée depuis maintenant plusieurs trimestres se confirme, avec une part de la collecte allouée à cette classe d’actif qui se restreint à 6,30%.
Enfin, pour les supports immobiliers en assurance-vie et dans la continuité de la tendance observée depuis le début de l’année 2023, le désamour des investisseurs pour ces produits ne s’arrête pas, avec un taux d’exposition historiquement bas, à 2,30% du volume de collecte. Ceci s’explique par un contexte macro-économique délicat pour ce type de support, impacté fortement par les taux hauts.
Compte-titres : des niveaux historiquement hautsA l’instar des volumes de collecte en assurance-vie, ceux en compte-titres atteignent des niveaux historiquement hauts en ce premier trimestre 2024. L’activité est au rendez-vous et ceci permet d’identifier des tendances claires, semblables à celles constatées les trimestres précédents, sur cette enveloppe par nature plus souple en termes de référencement.
Tout d’abord, les produits structurés en bancaire représentent la typologie de produits la plus sollicitée : 450 produits différents présentent une collecte brute positive, ce qui est similaire au niveau constaté en début d’année dernière.
Suivent ensuite les fonds monétaires, pour lesquels le market timing était toujours adéquat en ce premier trimestre, après une année 2023 où ces fonds ont délivré en moyenne entre 3,5% et 4% de performance brute.
Concernant les fonds obligataires, les fonds investissant sur du crédit, sur des maturités généralement courtes, attirent désormais autant de collecte que les fonds à échéance. Les fonds dits plus “cœur de portefeuille” regagnent donc du terrain et il est probable que l’orientation des flux vers ceux-ci se renforcent sur le second trimestre, à mesure que les points d’entrée sur plusieurs fonds datés soient de moins en moins attractifs.
Enfin, les fonds actions jouissent de volumes alloués sensiblement au même niveau que ceux observés sur les fonds obligataires.
L'intégralité de l'Observatoire est disponible sur le site de Nortia