La société de gestion a développé un outil « maison » afin d’évaluer et analyser le risque biodiversité des entreprises. L’idée n’est pas de prendre forcément les meilleurs élèves dans son fonds Mandarine Global Transition, mais de s’intéresser à ceux qui ont décidé de faire un maximum d’efforts.
La société de gestion vient de faire le point sur le sujet de la biodiversité et des enjeux qu’elle véhiculait tant au niveau de la planète que des entreprises et de l’économie en général. Le sujet est d’autant plus important qu’un nouvel article (29) est sur le point d’entrer en application et contraint les sociétés de gestion (dès lors qu’elles gèrent plus de 500 M€) comme les fonds (de plus de 500 M€ d’encours) de communiquer de façon encore plus fine sur leur façon de travailler avec les entreprises qu’elles ont en portefeuille au niveau de la biodiversité. Elles devront concrètement développer une stratégie d’alignement aux objectifs long terme pour la biodiversité en s’appuyant sur un indicateur quantitatif.
Chez Mandarine Gestion, pour traiter de près le sujet de la biodiversité, la société de gestion a développé un outil « maison » afin de déterminer comment les entreprises font face à ce risque et comment elles entendent progresser. Cet outil calcule minutieusement les actions initiées, y compris sous la pression, et les mesures envisagées. Parmi les meilleurs élèves, Schneider Electric ou Michelin. « Ce qui est important, c’est que les entreprises puissent chiffrer précisément quelle part représente la biodiversité dans leur chiffre d’affaires. C’est à partir de ce type de données que l’on pourra appréhender plus finement, le poids économique de la biodiversité et la façon dont il faut agir concrètement pour stopper les dégâts actuels », explique Joyce Stevenson, analyste ESG chez Mandarine Gestion.
C’est à partir de ce scoring que le gérant du fonds Mandarine Global Transition, Adrien Dumas réalise ses investissements et ses arbitrages. L’idée n’est pas de prendre forcément les meilleurs élèves, mais de s’intéresser à ceux qui ont décidé de faire un maximum d’efforts, de manière à mieux gérer les risques inhérents (juridiques, d’image, économiques, stratégiques). Les responsables de la société de gestion reconnaissent que le sujet manque encore de maturité et de mesures d’impact homogènes, mais ils ne doutent pas d’une prise de conscience collective (y compris dans des pays comme la Chine) susceptible de donner plus de poids à toutes les décisions en passe d’être prises pour préserver cette biodiversité vitale pour l’humanité.
PBB