Retrouvez ci-dessous le décryptage macro et marché mensuel d’IVO.
Perspectives dans le monde…
La performance positive des marchés émergents s’explique d’une part par la baisse importante des écarts de rendements (-107 pdb) et d’autre part par la baisse des taux souverains américains (-45 pdb sur le dix ans). Ce rebond s’explique principalement par les chiffres de l’inflation américaine du mois d’octobre, qui est ressortie plus faible qu’attendue et en décélération par rapport au mois précédent (+7.7% vs +8.1% attendu). Elle laisse entrevoir le « pivot » de la Fed à moyen terme, qui a été appuyé par ses commentaires sur un potentiel ralentissement du resserrement monétaire à venir.
La dernière hausse de taux de l’année pourrait ralentir à 50 pdb, après quatre hausses consécutives de 75 pdb. Malgré cela, les indicateurs économiques aux Etats-Unis, comme les indices PMI ou encore les inscriptions au chômage, témoignent d’un ralentissement conjoncturel et confirment les anticipations de récession des investisseurs en 2023. L’incertitude plane encore sur l’ampleur et la durée de cette récession, bien que le consensus semble plutôt tendre vers une récession « modérée ».
En Europe, le retard et la manière plus graduelle de la BCE d’augmenter les taux pourraient retarder l’impact sur l’économie. Novembre a été un mois de performance positive pour la majorité des classes d’actifs. La volatilité est toujours de mise, notamment sur les marchés actions, qui ont été impactés en fin de mois par la recrudescence des cas de covid en Chine. Ils ont atteint des records et ont entraîné de nouvelles restrictions, éloignant encore les espoirs de réouverture de l’économie chinoise.
…et dans les pays émergents
Pour la première fois depuis plusieurs mois, tous les pays de l’indice CEMBI Broad Div HY ont enregistré une performance positive en novembre, en particulier la Chine, Macau et l’Ukraine. Ces pays sont également parmi ceux qui enregistrent la performance la plus négative depuis le début de l’année.
La Chine (+45.8%) a enregistré une performance positive le mois dernier, en particulier le secteur immobilier. Ce dernier a profité de l’annonce de mesures de soutien financier plus concrètes que dans le passé, avec plus de 180 Mds de dollars de lignes de crédit qui devraient être mises à la disposition des développeurs par les banques. Les six plus importantes d’entre elles ont déjà signé des accords avec dix-sept développeurs pour leur accorder des moyens de financement variés. De plus, la banque centrale a baissé le ratio de réserve de 25 pdb, ce qui devrait débloquer 80 Mds de dollars de liquidités sur le marché monétaire et profiter au secteur immobilier ainsi qu’à la stabilité de l’économie. Bien qu’ils pourraient être étendus dans le futur, ces accords sont toutefois réservés pour le moment aux développeurs de qualité, soit Investment Grade, soit de type BB/BB+, qui ne sont pour la plupart pas encore en défaut.
Nous n’avons pour le moment pas augmenté notre exposition au secteur, car nous pensons qu’à court terme, le risque de défaut perdure, notamment sur des émetteurs fragiles, et que les restrictions à la mobilité vont continuer de peser sur les ventes de logement. Nous poursuivons donc notre analyse fondamentale sur les émetteurs avant de réaliser des arbitrages.
A Macau (+27.0%), le gouvernement chinois a provisoirement étendu les licences des six opérateurs existants pour une durée de dix ans, ce qui a rassuré les investisseurs. Cependant, bien que le risque régulatoire soit maintenant réduit, le niveau des revenus reste encore bien en-dessous des niveaux pré-covid, et la levée des restrictions à la mobilité reste le principal catalyste pour les émetteurs.
Enfin, l’Ukraine a également enregistré une performance positive (+19.6%), sans amélioration notable au niveau du conflit avec la Russie. Certains émetteurs ont toutefois procédé à un rachat de leur dette en dollars, ce qui a eu un impact positif sur les valorisations, qui se maintiennent à des niveaux très décotés.
En Turquie (+4.6%), malgré l’inflation galopante de plus de 80% en octobre, la banque centrale a pour la quatrième fois consécutive baissé son taux directeur de 150 pdb à 9%.
En Afrique, le Ghana (+4.7%) semble avancer sur un programme de restructuration de sa dette intérieure et extérieure avec le FMI.
Toute l’équipe d’IVO Capital Partners vous souhaite de belles fêtes de fin d’année !
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