Les deux entités auvergnates se rapprochent pour proposer des services exclusifs, et pour améliorer les pratiques et la reconnaissance de la profession. Une première offre de formation commune à destination des établissements bancaires et d’assurances a été mise en place.
L’Aurep et Fidroit ne sont pas proches que géographiquement, et leurs atomes crochus les ont invités à collaborer concrètement. Les deux structures ont annoncé mener ensemble des projets communs via un «co-laboratoire dédié à la multiplication des compétences du conseil en gestion de patrimoine; une méthode, une pédagogie et des outils d’exception». Catherine Orlhac, présidente de l’Aurep, expose:«Depuis deux ans, Olivier et moi discutons régulièrement et avons mis sur la table nos points communs. Nous partageons la même vision du métier, en particulier l’importance du conseil patrimonial et la nécessité de mieux valoriser cette prestation. C’est donc naturellement que nous nous sommes rapprochés pour faire avancer des sujets communs et répondre aux besoins du marché.»Ce rapprochement se fonde donc uniquement sur le partenariat. «Chacun a ses propres spécificités. Nous allions nos compétences sur nos points communs et pour les renforcer», ajoute Catherine Orlhac.Une première formation communeOlivier Rozenfeld, président de Fidroit, précise:«Ce partenariat doit nous permettre de mieux répondre aux demandes du marché.»Ainsi, dès le dernier trimestre 2020, une formation diplômante à destination des établissements bancaires et assurantiels sera proposée. Assurée en intra-entreprise pour coller au plus près des attentes des établissements, il s’agira d’un cursus progressif composé de deux cycles, chacun d’eux délivrant un niveau de compétence différent.
En effet, un premier cycle de formation – le Bachelor gestion de patrimoine – permettra aux apprenants d’acquérir les fondamentaux de la gestion de patrimoine et les réflexes patrimoniaux pour faciliter l’action commerciale. Assurée par Fidroit et couplée à de l’e-learning, cette première période de formation de quinze jours permet d’accéder à un diplôme de niveau bac +3/4. Elle est accessible aux professionnels titulaires d’un bac +2 ou de trois années d’expérience, et a pour objectif de mettre la technique au service du business et de la relation client. Le second cycle de cette formation s’adresse aux professionnels ayant validé le premier niveau et qui souhaitent poursuivre vers un diplôme de niveau bac +5, reconnu par l’Etat. Ce deuxième niveau d’une durée de vingt-deux jours en présentiel, également complété par du elearning, est assuré par l’Aurep et permettra aux candidats d’obtenir le diplôme expert en conseil patrimonial (titre RNCP niveau VII). Il sera accessible jusqu’à vingt-quatre mois après l’obtention de la formation de premier niveau. «L’objectif de ce double cursus progressif est d’accompagner les banques et compagnies d’assurances dans la montée en compétences de leurs équipes. Ce parcours de formation répond également à leur volonté de fidéliser leurs salariés et s’intègre aux demandes spécifiques des établissements selon leur parcours client propre», expose Olivier Rozenfeld.
Catherine Orlhac complète:«cette orchestration des enseignements a nécessité un long travail afin d’assurer une cohérence, et une progression pédagogique logique et opérationnelle dans la délivrance des compétences, mais aussi pour respecter les contraintes liées à la délivrance d’une formation diplômante reconnue par l’Etat». Un parcours évolutif et flexible pensé sur deux ou trois ans, permettant ainsi une montée en compétences progressive, et préservant l’équilibre entre présence en entreprise et temps de formation.
Outre cette offre de formation, l’objectif de ce co-laboratoire est également d’être un lieu de discussion, d’échanges, de recherche, d’amélioration des pratiques et permettant de faire passer des messages. «En mettant nos idées en commun et dans un esprit d’ouverture sur notre marché, nous nous plaçons au service du métier et des professionnels, qu’ils soient CGP, banquiers, assureurs, expertscomptables ou encore notaires, signale Olivier Rozenfeld. Nos vingt-cinq années d’expérience et la reconnaissance que nous témoignent nos clients nous permettent de porter des messages au service de tout notre écosystème.»Parmi les sujets identifiés, la place du conseil (sans vouloir opposer honoraires et commissions, au contraire), l’interprofessionnalité ou encore la meilleure connaissance de la profession par le grand public, entre autres.