Comme nous l’attendions, les élections en France ont abouti à une Assemblée fragmentée, mais la nouvelle hiérarchie des trois grands blocs politiques, menés par le Nouveau Front Populaire (coalition de gauche, NFP), suivi par Ensemble (majorité présidentielle centriste), puis par le Rassemblement National (RN) et ses alliés, a été une surprise.
Malgré cette victoire surprise de la gauche au second tour des élections de dimanche en France, il semble peu probable qu'elle soit en mesure de former un gouvernement, puisqu'elle ne dispose pas des 289 sièges nécessaires pour obtenir une majorité absolue et que les alliances politiques avec les autres partis de l’Assemblée Nationale ne semblent pas suffisantes pour former une coalition efficace. Toutefois, le score meilleur que prévu du parti Ensemble du Président Emmanuel Macron ouvre la possibilité - et peut-être l’issue la plus probable - d’une coalition dite « arc-en-ciel » où la gauche et la droite modérées rejoindraient le bloc centriste. Un tel résultat serait probablement le meilleur du point de vue de l’Europe.
Depuis la première élection du président Macron il y a sept ans, le pays a connu une période économique favorable, soutenue par un environnement propice aux affaires, une certaine discipline budgétaire, des réformes structurelles et un régime fiscal stable. Les années à venir risquent d'être moins favorables pour l'économie, les investisseurs et les entreprises.
Les prochains jours et les prochaines semaines seront marqués par l'incertitude, des négociations politiques et peut-être par d'autres surprises. Mais l'attention se portera rapidement sur la situation budgétaire de la France, quelle que soit le gouvernement en place. Une assemblée sans majorité pourrait entraîner des retards importants dans l'assainissement budgétaire, et ce, même en cas d’une coalition « arc-en-ciel » qui pourrait entraîner un nouveau dérapage budgétaire, car la gauche, même modérée penche en faveur d'une politique budgétaire plus souple.
Le marché sera probablement soulagé d'avoir évité le pire, mais l'incertitude persistante à court terme maintiendra probablement les primes de risque à un niveau élevé par rapport à leurs niveaux d'avant les élections. L'écart entre l'OAT et le Bund pourrait se resserrer de quelques points de base supplémentaires au cours des prochains jours, mais nous pensons qu'il est peu probable qu'ils reviennent à la fourchette d'avant élections.
Le mouvement initial de baisse de l'euro reflète probablement les bons résultats des partis de gauche, mais une évolution vers une coalition « arc-en-ciel », potentiellement plus stable, pourrait permettre à la monnaie de se renforcer encore davantage.
Les actions françaises semblent, dorénavant, avoir le potentiel de hausse le plus élevé, après avoir été vendues en masse suite à l'annonce surprise de la dissolution.
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