Édito. Les marchés ne sont plus ce qu'ils étaient. Fut un temps où ils se laissaient driver par un réajustement de la croissance du PIB américain (de 2,8 % à 3 % sur le deuxième trimestre) ou la publication d'un PCE core (stable à 2,6 % en juillet sur un an). Mais ça, c'était avant l'IA. Depuis, ne jurant plus que par ces deux lettres, les investisseurs ont fait des valeurs tech de véritables idoles boursières. Désormais sous hypnose, leur conscience est altérée. Au point d'attendre les résultats de Nvidia comme de véritables indicateurs macro. Une exacerbation des attentes et un manque de lucidité certain qui les mènent dorénavant à des comportements toxicomaniaques sur le sujet.
La publication des trimestriels du géant des semi-conducteurs, la semaine passée, en est un bel exemple. Le simple fait de ne pas exploser le consensus, comme il en a donné l'habitude, a suscité la déception du marché et la dégringolade de l'action (-6,3 % jeudi) ...
De l'abus ? À l'évidence, oui. Certes, en termes de valorisation, on reste dans l'ordre du raisonnable. Nvidia ne se paie qu'un peu plus de 70 fois ses bénéfices attendus, loin des multiples de 200 avec lesquels flirtait Cisco au moment de l'éclatement de la bulle internet (mars 2000). À l'époque, les protagonistes étaient des start-ups qui brûlaient plus de cash qu'elles enfilaient les points de croissance. Aujourd'hui, pas de risque de ce côté-là. Les big tech US aux bilans taille "PIBesque" sont bien plus solides. En revanche, c'est leurs investissements immodérés dans l'IA qui commencent à en titiller certains. Et si les hyperscalers (Microsoft, Google, Meta…) avaient eu la folie des grandeurs ? Les infrastructures qu'elles érigent ne sont-elles pas démesurées ? En clair, est-ce que la demande sera à la hauteur de l'offre et, surtout, à quel rythme seront-elles en symbiose ? Autant de questions fondamentales que les intervenants - par nature, court-termistes - ne s'étaient pas encore posées et dont les réponses pourraient très vite faire retomber la frénésie irrationnelle entourant cette thématique. Portées déraisonnablement au pinacle, les startech américaines qui ont fini par cannibaliser le marché portent désormais le risque de l'entraîner dans leur chute.
Le graph. de la semaine
Le cours de l'or n'en finit pas de progresser
Source : Datastream, 22/03/1968-30/08/2024
PerformancesClasses d'actifs
Après l'attentisme de la semaine précédente, les indices actions sont repartis de l'avant portés par des indicateurs macro américains de nature à conforter l'assouplissement monétaire de la Fed. Plus généralement, la tendance hebdomadaire a été marquée par un regain d'appétit pour le risque. Les matières premières ont légèrement rebondi malgré un léger recul des cours du pétrole lié en partie aux inquiétudes sur la demande chinoise. Le baril de Brent a terminé la semaine à 78 dollars. À noter, par ailleurs, que concomitamment à l'affaiblissement du dollar ces dernières semaines - en perspective d'une baisse des taux américains -, l'or continue de battre des records et flirte désormais avec les 2 530 dollars l'once (graphique).
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