Contrairement aux contrats d’assurance-vie, les plans d’épargne-retraite (PER) sont transférables d’un gestionnaire à un autre. C’est là un point clé pour les assureurs, en vue de gagner des parts de marché sur ce terrain. Encore faut-il que les procédures de transfert soient efficaces, fluides, largement automatisées, et in fine plus rapides. C’est ce vers quoi s’orientent les compagnies, à l’instar de Cardif qui vient de s’allier avec la FinTech PERmute, créée en juillet 2023 (avec le concours de Cardif, du reste), « pour offrir une solution 100 % digitale de transfert des contrats de retraite ». En pratique, il s’agit de « réduire le nombre d’interventions requises sur chaque demande ». Le déploiement de ce partenariat concerne également le réseau des conseillers en gestion de patrimoine et courtiers partenaires de Cardif, chacun pouvant suivre l’évolution du dossier via la plate-forme sur un espace sécurisé et ainsi informer son client.
Un repère statistique, pour situer les enjeux. Fin 2023, les transferts d’anciens contrats retraite pesaient 65 % des 102,8 milliards d’euros d’encours du PER (assurantiel principalement), selon France assureurs. Et en mars dernier, les transferts d’anciens contrats d’épargne-retraite vers un PER ont représenté 15 500 assurés pour un montant de 262 millions d’euros.