Joe Biden se retire de la course présidentielle au profit de Kamala Harris, introduisant de l'incertitude dans la campagne.
Le PIB américain croît de 2,8% au Q2, réduisant les chances d'une baisse des taux de la Fed à court terme.
Des résultats décevants (Tesla, Alphabet, LVMH, Ryanair) entraînent une correction des marchés actions.
La semaine a été marquée par le retrait par Joe Biden de sa candidature à l’élection présidentielle et son soutien à celle de Kamala Harris. Celle-ci a bénéficié d’un bond rapide et net des dons à sa campagne et du soutien anticipé d’une large majorité des délégués démocrates, dont le processus de désignation officiel a été fixé à début août. Ce passage de relais rapide favorise une dose d’incertitude sur le résultat de la présidentielle américaine jusqu’ici très favorable à Donald Trump, et donc sur les scénarii économiques en découlant, notamment sur les anticipations d’inflation liées à la politique douanière voulue par le candidat républicain.
Côté français, le président Macron a confirmé repousser sa décision de nomination du gouvernement après les Jeux olympiques, malgré la proposition du NFP de nommer Lucie Castets comme Première Ministre. Les députés LFI ont annoncé vouloir déposer une proposition d’abrogation de la réforme des retraites à l’assemblée, que le RN a déclaré soutenir en accord avec son programme, ce qui a fait remonter le spread de 5 points de base des taux français à 10 ans versus Allemagne.
Les données économiques américaines sont restées mitigées avec des données du marché de l’emploi comme de l’inflation restant en ligne avec une normalisation progressive vers l’objectif de 2% et des données de croissance supérieures aux attentes. Le PIB a crû de 2,8% en annualisé au second trimestre vs 2% attendus, diminuant de fait toute possibilité d’une décision de baisse des taux de la Fed dès la semaine prochaine, et maintenant cette possibilité pour septembre, alors que la Banque centrale du Canada a décidé une baisse de taux de 25 points de base cette semaine.
Les PMI européens sont en repli et inférieurs aux attentes marqués par la sous-performance de l’Allemagne, fortement affectée par ses liens commerciaux avec la Chine. Les décisions chinoises ont fait remonter les craintes avec des décisions de soutien économique décevantes alors que les baisses de taux (de 10 points de base) de la banque centrale ont été perçues comme une confirmation de perspectives atones. Le composite Zone Euro reste néanmoins en territoire positif avec 50,1 vs 50,9 précédents et attendus, en cohérence avec un scénario de baisses progressives à la BCE.
Le yen s’est renforcé sur la semaine en lien avec l’attente d’un soutien imminent de la Banque du Japon du fait des craintes sur l’inflation.
La saison des résultats est marquée par des déceptions comme celles de Tesla ou d’Alphabet aux Etats-Unis ou de LVMH et Ryanair en Europe, ce qui a favorisé une correction des marchés actions.
Nous avons donc décidé de passer tactiquement surpondérés sur les marchés d’actions globales en amont de la décision attendue d’un cycle de baisse de taux de la Fed au dernier trimestre et nous maintenons notre vue positive sur les taux notamment intermédiaires de la courbe et notre préférence sur le crédit US versus Euro.
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