Cette semaine, l’actualité était centrée autour des communications des principales banques centrales, avec notamment la Banque centrale européenne qui a ouvert le ban, mars étant un mois chargé avec également à l’agenda la Banque du Japon le 19 mars, la Réserve fédérale américaine (Fed) le 20 mars et la Banque d'Angleterre le 21 mars.
Olivier GUILLOU, Directeur de la gestionLa Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, jeudi 7 mars, qu’elle laissait ses taux inchangés pour la quatrième fois d’affilée (depuis le 14/09/23), optant pour la prudence face au recul de l’inflation dans la zone Euro pourtant bien engagé (le taux de dépôt reste à 4 %, le taux de refinancement à 4,50 %, le taux de facilité de prêt marginal à 4,75 %).
La BCE, comme chaque trimestre, a dévoilé ses nouvelles prévisions de croissance/inflation pour les années n/ n+1/n+2. Comme largement attendu, et là encore sans surprise, elle a revu à la baisse sa prévision annuelle d’inflation dans la zone, passant de 2,7 % à 2,3 % pour 2024 (l’objectif d’une inflation à 2 % est désormais visé en 2025). Sans surprise également, la BCE a abaissé à 0,6 % sa prévision de croissance pour 2024 (soit une révision de -0,2 points de pourcentage - pp). La BCE a toutefois maintenu sa prévision de croissance pour l’an prochain à 1,5 % et l’a légèrement relevée pour 2026 à 1,6 % (+0,1 pp).
A noter, qu’en dépit d’une grande divergence transatlantique sur la dynamique de croissance, la convergence s’opère sur le calendrier de première baisse des taux de la part de la BCE et de la Fed (juin tient la corde, après l’audition du président de la Fed devant le Sénat américain).
A cette date, la BCE aura une meilleure appréciation des statistiques les plus suivies, notamment des chiffres de l’emploi mais surtout des résultats des négociations salariales, la fameuse crainte des effets de second tour !
Une fois le pas franchi, la question du tempo de baisse des taux demeure. Les marchés anticipent désormais 4 baisses probables sur l’année 2024 (pour 6 réunions programmées : 11/04, 06/06, 18/07, 12/09, 17/10, 12/12). Même si l’Europe du Sud aurait probablement préféré une action dès avril, une majorité semblerait fixée sur juin avec l’idée de deux baisses à la suite (juin et juillet) pour réconcilier les positions.
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Par Olivier GUILLOU, Directeur de la gestion
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