Se constituer un patrimoine tout en profitant de l’avantageux cadre fiscal du PEA ne signifie pas forcément investir uniquement en actions européennes.Pour les clients au profil équilibré ou pour protéger ses actifs lors des phases de repli des marchés, de nombreuses solutions existent.
Il existe neuf-cent-dix-sept fonds éligibles au plan d’épargne en actions, selon les statistiques de Morningstar. Dans leur immense majorité (sept-cent-quarante-deux fonds), il s’agit bien évidemment de fonds de la catégorie actions. Et pour cause. Les règles du PEA imposent aux fonds de détenir au moins 75 % de leurs actifs en titres donnant accès au capital d’entreprises de l’Espace économique européen pour être éligibles à cette enveloppe fiscalement avantageuse. Mais cela n’empêche donc pas cent-soixante-quinze autres fonds d’être éligibles sans être classifiés dans la catégorie actions. L’explication de cette bizarrerie réside dans le fait que certains fonds respectent à la lettre les règles du PEA, sans pour autant en respecter parfaitement l’esprit. Parfois, il s’agit de fonds donnant à une classe d’actifs différente, via un « trucage » légal : l’usage de contrats « swap » qui vont permettre de purement et simplement échanger la performance du panier de titres effectivement détenu contre celle d’un autre portefeuille.De telles techniques expliquent la présence parmi les fonds PEA de douze produits monétaires et d’un ETF obligataire d’Amundi, mais surtout celle de fonds actions offrant un accès à la performance d’indices actions non européens, donc a priori non éligibles (USA, Japon, marchés émergents, etc.).
Allouer à différentes classes d’actifs au sein du PEAReste qu’une cinquantaine de fonds PEAbles sont classifiés par Morningstar comme des fonds d’allocation. Dans la plupart des cas, ils appartiennent à deux sous-catégories:ce sont soit des fonds d’allocation dite « agressive », autrement dit avec une dominante actions assumée en permanence mais s’autorisant une certaine latitude pour ajuster cette exposition en fonction des marchés, voire ajouter d’autres moteurs de performance, soit de fonds pratiquant une allocation véritablement flexible, utilisant le moteur de performance des actions mais en ayant le mandat de faire évoluer cette exposition dans une très large fourchette, parfois de 0 à 100 %. Ici encore, c’est l’usage de produits dérivés qui va permettre cette souplesse, sans toucher aux titres détenus en portefeuille, donc en respectant les critères d’éligibilité. « Il existe une demande importante de clients souhaitant une gestion équilibrée, tout en restant dans le cadre d’un PEA, pour l’intérêt fiscal, explique Roni Michaly, PDG de Galilee Asset Management. Pour cela, il n’existe pas une infinité de produits. » Il est vrai que la demande en question n’est pas allée croissant depuis une décennie, bien au contraire. « En tant que sélectionneurs de fonds, nous avons utilisé des fonds flexibles PEAbles dans le passé, mais ce n’est pas vraiment le cas à ce jour. En effet, les performances récentes ne nous semblent pas très convaincantes », poursuit Roni Michaly. Ces résultats mitigés et parfois même très décevants, peuvent s’expliquer par plusieurs raisons. « Après avoir plutôt bien fonctionné entre 2008 et 2013, les fonds flexibles, qu’ils soient PEAbles ou pas, ont connu une période beaucoup plus difficile, notamment en raison de la disparition du coussin de rentabilité qu’offrait la part obligataire, du fait des taux très bas », rappelle Roni Michaly.Outre le fait que les marchés obligataires ne rapportaient plus, ce qui était bien le but des banques centrales, la lecture des marchés actions s’est aussi avérée difficile, ceux-ci étant souvent drivés par des éléments exogènes, comme le Covid ou plus récemment encore la guerre russo-ukrainienne. « Ces dernières années, rares sont les fonds ayant réussi à dégager de l’alpha, constate Roni Michaly. Trouver le bon market timing a été très compliqué, notamment en raison de rotations sectorielles très rapides. Même un fonds comme Indosuez Allocation PEA, meilleur que ses pairs, a peiné à trouver le bon ajustement de son exposition actions. Dans la difficile année 2020, il a souffert de la baisse à hauteur des deux tiers, mais n’a ensuite su capter que la moitié de la hausse. Ainsi, sa performance est de 38 % sur dix ans, soit 3,29 % annualisés. » Alors que ces produits s’adressent plutôt à des investisseurs souhaitant limiter les risques, ils n’ont pas toujours convaincu sur ce point. « La promesse de réduire la volatilité n’a pas toujours été tenue, regrette Roni Michaly. Certains fonds ont enregistré des drawdowns conséquents, alors qu’ils sont précisément conçus pour les limiter. » En conséquence de tout cela, les encours de nombreux fonds ont fondu, parfois de manière spectaculaire. Il n’y a là rien de spécifique aux produits PEAbles : c’est bien la gestion flexible dans son ensemble qui a subi une désaffection, comme en témoigne la chute spectaculaire des actifs sous gestion du géant Carmignac Patrimoine, passés de 22 milliards d’euros, fin 2017, à 6,5 milliards aujourd’hui. Une vraie bérézina ! Mais, comme souvent, l’analyse du passé récent ne suffit pas à deviner l’avenir. Et le contexte post-2022, avec la normalisation des taux, pourrait s’avérer plus favorable. « Les facteurs principaux qui conditionnent les marchés actions et obligataires sont la croissance et l’inflation. En cas de choc sur la croissance, la diversification fonctionne bien, mais c’est beaucoup moins vrai en cas de choc inflationniste. Or c’est cette préoccupation qui a dominé les marchés jusqu’à octobre 2023 », rappelle Raphaël Sobotka, directeur des gestions diversifiées en France chez Amundi. D’où une corrélation positive entre actions et obligations qui devrait s’amenuiser si la trajectoire baissière de l’inflation se poursuit. « Depuis le début de l’année, les taux ont légèrement remonté et pourtant les marchés d’actions sont orientés à la hausse car ils réagissent à la croissance des bénéfices et non aux données d’inflation », se félicite d’ailleurs Raphaël Sobotka. Une forme de retour à la normale, qui devra être confirmé.
Des fonds d’allocation à dominante actionsMais attention, dans cette petite famille des fonds d’allocation éligibles au PEA, tous ne se ressemblent pas. Passons en revue quelques stratégies disponibles. Certains fonds PEAbles ont pour ambition d’offrir une gestion à dominante actions, mais avec une diversification entre classes d’actifs, comme LBP AM ISR Actions 80 et LBPAM ISR Actions Diversifié, chez LPB AM. Le nom du premier indique clairement le niveau cible de l’allocation actions (80 %), qui est fixé à 65 % pour le second. « Ce sont davantage des fonds benchmarkés plus que véritablement flexibles, même s’ils s’accordent une marge de manœuvre, avec une allocation actions qui peut varier entre -5 % et + 10 % par rapport à la cible pour LBPAM ISR Actions diversifié, et entre -10 % et + 5 % pour LBPAM ISR Actions 80, grâce notamment à l’usage de dérivés », explique Rozenn Le Caïnec, coresponsable de la gestion multi-actifs et performance absolue chez LBP AM.Si les performances récentes n’ont pas été au zénith, elles restent décentes. « Les fonds ont moins bien fonctionné que les fonds actions purs, du fait d’une diversification sur les marchés de taux qui a été moins performante, mais LBPAM ISR Actions Diversifié a tout de même produit 5,8 % de performance annualisée sur les huit dernières années », poursuit Rozenn Le Caïnec. Cela tient notamment à une année 2022 où la désensibilisation aux taux a permis de limiter la baisse à 8 % : un moindre mal par rapport à d’autres produits diversifiés, qui ont souvent souffert de baisses à deux chiffres cette année-là. Les deux fonds ont un indice de référence composite entre actions, obligations et monétaire, ce qui montre leur vocation à allouer les actifs entre les différentes classes d’actifs liquides, en fonction des vues macroéconomiques des stratégistes de LBP AM. Si le poids des actifs risqués dans LBPAM ISR Actions 80 en fait le produit le plus agressif des deux, ce n’est pas la seule différence. « Le portefeuille d’actions est constitué de cent-cinquante valeurs européennes et est géré selon un processus quantitatif avec un biais en faveur des grandes valeurs de qualité, tandis que celui de LBPAM ISR Actions Diversifié est focalisé sur la France, avec trente-sept titres seulement et la possibilité d’être plus opportuniste », résume Sidney Soussan, gérant des deux fonds.
Le moteur de performance des actions, la flexibilité en plusLes fonds actions flexibles proposent une approche différente. Ici, il s’agit de s’appuyer uniquement sur le moteur de performance des actions, mais en se laissant la possibilité de débrayer quand la conjoncture semble adverse.Généralement, ces fonds vont comparer leurs performances à un indice de référence mixte constitué d’un indice actions européen (Euro Stoxx 50 ou Stoxx Europe 600, par exemple) pour 50 à 75 %, et pour le reste d’un indice monétaire comme l’€STR. Cela indique clairement que leur vocation n’est pas d’allouer à différentes classes d’actifs (le risque de duration ou de crédit obligataire ne fait pas partie du spectre), mais simplement de faire évoluer l’exposition actions. « Ces fonds flexibles PEA vont typiquement détenir 75 % d’actions européennes pour respecter les règles d’éligibilité de l’enveloppe et consacrer le reste des actifs à des produits monétaires et des produits dérivés pour piloter l’exposition actions, explique Roni Michaly. Ce sont généralement des Futures sur indices, mais un produit comme Sycomore Partners utilise aussi des CFD pour pouvoir réduire ou augmenter l’exposition à un titre en particulier. »Un fonds comme Dorval Convictions PEA affiche clairement son objectif, par la voix de l’un de ses gérants, Gustavo Horenstein : « il s’agit de participer à la performance des actions européennes dans la durée tout en gérant les à-coups du marché ».Le portefeuille est pleinement investi en actions, au travers de deux poches : le cœur de portefeuille (80 %) est consacré à des valeurs de l’indice Euro Stoxx 50, pondérées par les capitalisations mais en intégrant des contraintes liées notamment au label ISR : exclusion de valeurs controversées, limitation de certains secteurs comme l’énergie, etc. « A côté de ce portefeuille cœur, nous ajoutons en satellite des thèmes d’investissement pour 20 % des encours, indique Gustavo Horenstein. Nous avons ainsi trois thèmes en portefeuille aujourd’hui : les mid et small caps européennes, via un panier de cinquante valeurs équipondérées et, plus accessoirement, des financières et des valeurs liées à la transition et à la productivité, pour jouer le renouveau du cycle d’investissement. »Ensuite, le fonds va piloter l’exposition effective au risque du marché actions via l’usage de dérivés, s’autorisant de le faire évoluer entre 0 et 100 %. Il ne s’est pas privé de jouer avec ces bornes par le passé. L’indice de référence qu’il utilise indique que le point d’équilibre est de 50 % : l’exposition actuelle de 70 % montre donc un biais optimiste. Ces dernières années, la possibilité de couper le risque n’a pas été payante, même si la volatilité est bien inférieure à celle d’un fonds actions:autant le fonds a donné des performances conformes à son indice de référence dans les années de hausse, autant l’effet amortisseur qu’on aurait pu attendre en 2020 et 2022 n’a pas joué.Chez LBP AM, les deux fonds LBPAM ISR Stratégie PEA 1 et LBPAM ISR Stratégie PEA 2 appartiennent aussi à cette famille des flexibles actions, avec un curseur de risque légèrement différent, puisque l’indicateur de risque est de 4 pour le premier et 5 pour le second. La poche actions est consacrée aux grandes valeurs de la zone euro. « Il s’agit d’une gestion quantitative utilisant un modèle factoriel, qui aboutit à un portefeuille de cent-quatre-vingt-quatorze titres ne s’éloignant pas trop de l’indice », explique Franck Sega, gérant de portefeuille chez LBP AM. Il s’agit donc plutôt de « tilter » la performance de l’indice, plutôt que de générer un alpha important. C’est bien la gestion de l’exposition actions qui est ici le moteur prépondérant de performance relative:elle est principalement pilotée par la vente de Futures sur l’indice Euro Stoxx, en fonction de l’analyse des risques de marché mais aussi d’indicateurs de suivi de tendance et de sentiment. Mais les performances récentes portent à la fois la marque de la baisse générale de 2022, où il n’y avait aucun endroit pour se cacher, et de l’année 2023 où l’excès de prudence dans la gestion du fonds l’a laissé à la traîne d’un marché actions surprenant de vitalité : en résumé, la volatilité du fonds a certes été modeste, mais les performances aussi. Un fonds comme DNCA Evolutif PEA a beaucoup mieux passé la période récente, ce qui tient notamment à son côté plus agressif, son indice de référence étant constitué à 75 % d’actions. Il a certes souffert en 2022, mais a bien participé au rebond des actions depuis. « Le fonds est une déclinaison éligible au PEA, lancée en 2006, d’un fonds préexistant, DNCA Evolutif, rappelle Augustin Picquendar, gérant de la gamme évolutive chez DNCA Investments. Il y a beaucoup de similitudes entre les deux fonds, l’objectif étant de participer aux phases de hausse des actions à hauteur des deux tiers, tout en essayant de limiter à un tiers la participation aux baisses. » Une promesse qui ressemble assez à celle des obligations convertibles. Ici, le processus mêle une approche top-down, avec un scénario macroéconomique ajusté chaque trimestre, voire plus souvent en cas d’événements imprévus, et une analyse bottom-up de la valorisation des actions, en fonction de l’évolution de leurs bénéfices.Un troisième pilier est fourni par des indicateurs plus techniques visant à évaluer le momentum de marché. La flexibilité du fonds est bien réelle, comme en témoigne l’année 2020, celle de la pandémie de Covid. « Au plus bas, nous avons eu une exposition actions réduite à 32 %, tout près de la borne basse de 30 %, puis nous l’avons remontée jusqu’à 85 % en juin 2020 », rappelle Augustin Picquendar. Cela avait d’ailleurs permis de clôturer l’année en légère hausse. Du côté de la poche actions, le fonds peut aller regarder au-delà de son périmètre géographique naturel en ajoutant des actions américaines, japonaises, ou des européennes hors zone euro. L’an dernier, il a ainsi parié à un certain moment sur Microsoft ou Nvidia. « Nous investissons en titres vifs seulement et de manière très concentrée : nous avons quarante titres en portefeuille aujourd’hui et plutôt autour de trente habituellement, tout en veillant à ne pas dépasser 5 % sur un titre individuel », explique Augustin Picquendar. La part belle est faite aux grandes capitalisations (75 % du portefeuille), parmi lesquelles Schneider Electric ou ASML, mais la partie mid-caps a été renforcée récemment avec des titres comme Alten ou Sopra dans les services numériques ou encore quelques valeurs nordiques. Cela tient à une vision macroéconomique plus optimiste que le consensus. Ici la poche de taux est gérée de manière prudente, sans aller chercher un risque de duration obligataire.
Les fonds flexibles… et diversifiésEntre diversification et flexibilité, certains fonds ont choisi… de ne pas choisir ! C’est le cas d’Amundi Patrimoine PEA. « Le fonds utilise deux moteurs : celui de la flexibilité de l’allocation, bien sûr, mais aussi celui de la diversification entre classes d’actifs : actions, monétaire, obligations d’Etat et crédit », explique Raphaël Sobotka. Signe de la liberté de gestion du fonds, il n’a pas d’indice de référence, même s’il vise à générer une performance annuelle supérieure de 5 % au marché monétaire. Ce sont les vues macroéconomiques qui dictent l’intérêt qu’il peut y avoir à surexposer certains marchés ou, au contraire, à s’y désensibiliser. Le portefeuille actions est très diversifié et fait la part belle actuellement aux grandes valeurs de croissance européennes, via une gestion en titres vifs, avec également quelques paris sectoriels (télécoms, financières) ou pays (Italie). « La conjoncture est médiocre en Europe, mais les actions européennes sont plutôt exposées à la croissance mondiale et restent sous-valorisées », estime Raphaël Sobotka. Le fonds peut aussi avoir recours à des paniers d’actions ou des ETF pour miser sur d’autres zones que l’Europe (USA, Japon), ce qu’il s’autorise. S’il est moins volatil qu’un fonds actions, Amundi Patrimoine PEA a souffert fortement en 2022, avec une baisse de près de 16 %, d’où une performance décevante sur cinq ans.
Un fonds sophistiqué et originalDans le monde des fonds d’allocation PEAbles, Varenne Valeur, fonds amiral de la société de gestion Varenne Capital Partners avec 1,5 milliard d’euros d’encours, reste un animal à part, de par la sophistication de son approche de gestion. « Le fonds a une philosophie différenciante en mettant en oeuvre quatre stratégies distinctes – une principale et trois complémentaires – pouvant se relayer les unes les autres en fonction de la configuration de marché », explique Quentin Richard, responsable du développement de la société.La stratégie cœur est une poche « longue » sur les actions sélectionnant une trentaine de titres d’entreprises de qualité issues de pays développés. « Elle peut être complétée par des paniers d’actions pour ajouter une thématique absente, voire des options d’achat pour saisir des opportunités sur des entreprises individuelles sans détenir directement le titre, comme nous l’avons fait sur UBS après le rachat de Crédit suisse. En effet, historiquement, nous n’investissons pas dans le secteur bancaire, difficile à lire », ajoute Quentin Richard.En complément à cela, la deuxième stratégie pratiquée par le fonds est de faire des paris vendeurs à découvert, non pas dans le but de couvrir les positions longues, mais pour miser sur la survalorisation de sociétés ou de secteurs qui semblent voués à baisser. Troisièmement, Varenne Valeur peut faire des opérations d’arbitrage de fusions-acquisitions en jouant sur la valeur relative du prédateur et de sa cible au moment de l’annonce d’une opération. Enfin, le fonds met en place des couvertures pour réduire le risque résiduel de la poche actions. Cette couverture prend généralement la forme de « put spreads » sur des grands indices, mises en place en fin d’année pour l’exercice suivant. « Cela a une utilité lors de phases de marché comme le premier trimestre 2020, explique Quentin Richard. On a alors beau détenir les meilleures valeurs et être vendeurs des plus fragiles, peu importe : c’est tout le marché qui baisse. » Un moyen d’éviter de toucher au portefeuille dans des phases difficiles. L’avantage de ces stratégies complémentaires à la principale est que le fonds ne les met en œuvre que si des opportunités nettes se dégagent. Le fonds est catégorisé comme flexible par Morningstar, mais si l’exposition longue peut en effet varier entre 60 et 75 %, ce vocable n’est sans doute pas le plus adapté.Pour autant, cette stratégie bien à part aboutit effectivement à donner accès au marché actions avec une nette diminution de la volatilité. Les résultats sont convaincants dans la durée, et la période récente a bénéficié du fait que le fonds s’autorise une exposition significative aux Etats-Unis, au besoin en utilisant des Equity Swaps pour respecter les règles du PEA.Dans le monde des fonds PEAbles, les fonds purement consacrés aux actions ne sont pas le seul choix disponible. Mais il faut bien comprendre l’esprit des stratégies flexibles et diversifiées, et la manière dont elles sont gérées avant d’y investir. Dans des marchés où le vent porteur de la baisse des taux a disparu, on arrive à la fin de l’effet TINA (acronyme pour « there is no alternative », que l’on pourrait traduire par « il n’y a pas d’alternative ») qui faisait des actions les reines du monde. Des stratégies un peu moins directionnelles pourraient s’avérer de nouveau utiles.