Les temps forts de la semaine dernière :
Le président de la Fed, Jerome Powell, a confirmé qu’il était temps d’abaisser le taux des Fed Funds. Mais il n'a fourni aucune indication sur le calendrier ou le rythme des baisses de taux.
Selon la BCE, la croissance des salaires en zone euro a ralenti à 3,6 % en glissement annuel au deuxième trimestre, contre 4,7 % au premier trimestre 2024, ce qui semble justifier de nouvelles baisses de taux.
Les PMI provisoires du mois d'août ont révélé une vigueur persistante au Royaume-Uni, un impact positif des Jeux olympiques en France et une certaine modération aux États-Unis.
Au plan politique, Kamala Harris a été officiellement désignée candidate à la présidence des États-Unis lors de la convention démocrate de Chicago. Et ensuite ?Les investisseurs surveilleront les résultats de Nvidia, et le marché s’attend à un mouvement de 10 % du titre dans un sens comme dans l'autre.
L'inflation sera le principal thème macroéconomique, avec l’indice PCE aux États-Unis et l'IPC provisoire d’août en Europe.
Les indicateurs de confiance des consommateurs et plusieurs mesures de l'activité économique (IFO allemand…) seront également publiés.
Au Japon, la semaine s'annonce chargée avec l'IPC de Tokyo et divers indicateurs concernant le marché du travail, la production industrielle et la confiance des consommateurs.
Nos convictionsScénario de base
Malgré les incertitudes concernant la solidité de l'économie américaine, nous maintenons notre scénario d'atterrissage en douceur.
La demande intérieure privée continue de progresser à un rythme soutenu aux États-Unis, tandis que la consommation ne ralentit que progressivement. En outre, si les indicateurs composites de l'activité économique sont volatils, ils demeurent à des niveaux expansionnistes. Enfin, malgré la faiblesse de l’économie chinoise et les doutes entourant la consommation américaine, les ventes de détail et les bénéfices restent solides aux États-Unis.
Aux États-Unis, les prévisions de croissance sont de plus en plus influencées par des facteurs politiques et monétaires. La croissance dépendra d'une reprise de la consommation au sein de l’UE, tandis qu’elle reste modérée en Chine.
Le ralentissement de l'inflation – y compris l'inflation sous-jacente – est simultané dans les différentes régions. Ce reflux ouvre la voie à un nouvel assouplissement des autorités monétaires européennes (BCE, BoE, BNS et Riksbank) au troisième trimestre. Alors que plusieurs banques centrales des marchés émergents réduisent leurs taux depuis 2023 et que la Fed se prépare à les imiter, un cycle d'assouplissement mondial synchronisé se profile.
Risques
Pour la suite, nous resterons attentifs aux mesures qui pourraient entraîner une hausse des droits de douane et un resserrement du marché de l'emploi aux États-Unis, qui se traduiraient par une nouvelle poussée de l'inflation ou une envolée des impôts et pénaliseraient la croissance.
La redéfinition des priorités de la politique économique américaine dans le sillage des élections à la Maison Blanche pourrait affecter le rythme et l’ampleur de l’assouplissement monétaire.
Si le dénouement des transactions de portage mises en place au cours des deux dernières années semble toucher à sa fin, une nouvelle hausse du yen pourrait accroître les tensions sur les marchés.
En France, les élections législatives anticipées ont placé le pays dans une situation inédite : une coalition doit être formée pour assurer la stabilité politique, alors que la marge de manœuvre budgétaire est limitée. Pour l’an prochain, nous identifions un risque de dégradation de la note souveraine ou de passage à une perspective négative dans tous les scénarios, sur fond de hausse du ratio d'endettement.
En Chine, l’activité économique demeure fragile et l’évolution des prix reste déflationniste, tandis que la confiance est au plus bas. Des droits de douane supplémentaires pourraient compromettre la poursuite du redressement.
Au vu de l'évolution de la situation au Moyen-Orient et de la poursuite de la guerre en Ukraine, les risques géopolitiques qui menacent la croissance mondiale restent orientés à la baisse.
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À propos de Candriam
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