Alimentés par l'optimisme non démenti des investisseurs, les marchés mondiaux ont terminé le premier trimestre à des niveaux record. La résistance des grandes économies, notamment l’économie américaine, a agréablement surpris.
Geoffroy Goenen, Head of Fundamental European Equity Management chez Candriam
Alimentés par l'optimisme non démenti des investisseurs, les marchés mondiaux ont terminé le premier trimestre à des niveaux record. La résistance des grandes économies, notamment l’économie américaine, a agréablement surpris.
Ce tableau idyllique comporte toutefois quelques zones d’ombres. Si l'inflation sous-jacente demeure sur une tendance baissière, la récente flambée des prix de l'énergie et l'inflation toujours élevée des services menacent les projets d'assouplissement monétaire de la Réserve fédérale.
Cette incertitude a entraîné une légère remontée des taux à long terme. Parallèlement, si les tensions géopolitiques – notamment au Moyen-Orient et en Ukraine – persistent, elles n'ont pas véritablement entamé l'optimisme général.
Les marchés européens se sont bien comportés au cours des dernières semaines. Depuis notre précédente réunion de gestion (début mars), les titres « value » ont surperformé les titres de croissance. Cette préférence pour la « value » a été le principal moteur de la récente progression du marché.
Au niveau sectoriel, les secteurs cycliques ont également contribué de manière significative à la reprise, distançant nettement les secteurs défensifs à l'exception de la consommation discrétionnaire. Au sein des secteurs cycliques, les matériaux et les services financiers se sont avérés les plus performants.
Parmi les secteurs défensifs, l'énergie s’est particulièrement distinguée sur le marché européen, principalement en raison de la récente hausse des cours du pétrole brut. Toutefois, d'autres secteurs défensifs, tels que la consommation courante et la santé, sont restés à la traîne au cours des dernières semaines.
Prévisions de bénéfices et valorisationsLa saison des résultats du premier trimestre est sur le point de commencer, sur fond de révisions légèrement positives. Les analystes prévoient une modeste croissance des bénéfices de l’ordre de 3 % pour l'ensemble de l'année. Toutefois, une croissance de 5 % dans les douze prochains mois n’est pas exclue en cas de reprise économique au second semestre.
D'une part, l'énergie est le seul secteur qui tire les bénéfices vers le bas – les analystes tablant sur une croissance négative dans l’année à venir. D'autre part, les matériaux, l'industrie et la santé affichent de solides projections de croissance à un chiffre.
En outre, les valorisations semblent attrayantes dans ce contexte, puisqu'elles ne représentent que 13,9 fois les bénéfices attendus sur les douze prochains mois, un niveau inférieur à la moyenne de long terme.
Un biais défensif semble le meilleur choixCompte tenu des conditions actuelles, le maintien d'un portefeuille équilibré avec une légère tendance défensive demeure la meilleure approche. Les valeurs cycliques européennes semblant plutôt chères, nous n'avons apporté aucun changement majeur à notre allocation sectorielle récemment.
Nous restons confiants dans notre position sur la consommation courante, l'une de nos convictions les plus fortes dans ce marché incertain. Au sein du secteur, nous privilégions les entreprises spécialisées dans l'alimentation/les boissons et les produits ménagers et de soins personnels.
Nous maintenons en outre notre note positive (+2) sur le secteur de la santé. En Europe, le secteur offre un profil de rendement/risque attrayant grâce à des valorisations raisonnables, une forte visibilité des flux de trésorerie et de solides projections de bénéfices.
Opportunité de réallocation vers les petites capitalisationsPour la suite, le consensus du marché anticipe une première baisse des taux directeurs de la BCE au mois de juin. Offrant des valorisations attrayantes par rapport aux grandes capitalisations (en particulier les valeurs cycliques) et une bonne dynamique des bénéfices, les petites capitalisations devraient particulièrement bénéficier de ce scénario. Par conséquent, la valorisation actuelle des petites capitalisations européennes de qualité offre un point d'entrée intéressant, à condition que les taux à long terme n'augmentent pas dans les semaines à venir.
Par Geoffroy Goenen, Head of Fundamental European Equity Management chez Candriam
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À propos de Candriam
Candriam, qui signifie "Conviction AND Responsibility In Asset Management", est un gestionnaire d’actifs mondial multi-spécialiste. Pionnier et leader dans le domaine des investissements durables depuis 1996, Candriam gère environ 144 milliards d’euros d’actifs1 et s’appuie sur une équipe de plus de 600 professionnels. La société dispose de centres de gestion à Luxembourg, Bruxelles, Paris et Londres et ses responsables de clientèle couvrent plus de 20 pays dans toute l'Europe continentale, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Moyen-Orient. Candriam propose des solutions d'investissement2dans plusieurs domaines clés : obligations, actions, stratégies à performance absolue et allocation d'actifs, avec une gamme large et innovante de stratégies ESG couvrant toutes ces classes d'actifs.
Candriam est une société du groupe New York Life Investments. New York Life Investments3 se classe parmi les principaux gestionnaires d’actifs mondiaux4. Plus d’informations sur : www.candriam.com
1 A partir du 30 juin 2023. Au 30/06/2023, Candriam a modifié la méthodologie de calcul des actifs sous gestion (AUM), et les AUM incluent désormais certains actifs, tels que les AUM non discrétionnaires, la sélection externe de fonds, les services de superposition, y compris les services de sélection ESG, les services de conseil, les services de marque blanche et les services de livraison de portefeuilles modèles qui ne sont pas considérés comme des actifs sous gestion réglementaires, tels que définis dans le formulaire ADV de la SEC. Les actifs sous gestion sont déclarés en EUR.
2 Tous les produits et services ne sont pas disponibles pour tous les investisseurs ou dans toutes les régions.
3 New York Life Investments est une marque de service utilisée par New York Life Investment Management Holdings LLC et sa filiale New York Life Investment Management LLC. Toutes deux sont des filiales indirectes en propriété exclusive de New York Life Insurance Company.
4Source : New York Life Investments se classe au 25 ème rang des plus importants gestionnaires d’actifs au monde (Pensions & Investments, juin 2023. Le classement est basé sur le total mondial des actifs institutionnels sous gestion à fin 2022. Les actifs de New York Life Investments incluent les actifs des conseillers en investissement affiliés.